La Vielle et le vent

une fantaisie musicale et poétique

d'artho duo

 

Artho duo, c’est la rencontre pour les élèves avec des instruments pas banals :

 

la vielle à roue électro-acoustique :

un croisement super sonique entre une vielle traditionnelle

et une guitare électrique


des instruments plus classiques :

voix, flûte et saxophones, mais dont on tire des sons pas classiques du tout !

Quelle aventure...



Interview d’ArthoDuo

Julie GARNIER et Marc ANTHONY par les CM2

 

Quels instruments avez-vous appris à jouer et à quel âge ? J’ai commencé la guitare tout seul vers 14 ans. Puis  la vielle à roue vers 22 ans. J’ai commencé avec la flute traversière puis j’ai appris le saxophone car c’est plus puissant pour jouer dans la rue. Je travaille aussi beaucoup la voix car j’aime ça.

 

Combien de temps par jour jouez-vous ? Ça dépend des jours. Il y a des jours où on va voyager et on n’aura pas le temps de jouer. Il y a des jours où il y a des répétitions qui vont durer 3h plus le concert. Il y a des jours où on est chez soi et où on s’entraine. C’est assez irrégulier.

 

Savez-vous jouer d’autres instruments ?

 

Je sais jouer du concertina (un petit accordéon), du saxophone soprano, de la flute traversière, du saxophone soprani no. Moi je ne joue que de la vielle à roue car c’est déjà beaucoup de travail.

 

Pourquoi avez vous eu envie de faire ce métier et à quel âge avez-vous décidé de faire ce métier? J’aimais beaucoup la musique. A l’école, je m’ennuyais, j’en avais assez d’apprendre des choses juste pour les répéter. J’avais besoin de quelque chose de créatif, pour pouvoir donner de ma  personne. J’étais très bonne élève mais après le bac, j’ai eu envie de faire ce qu’il me plaisait et je ne le regrette pas aujourd’hui.  A 18 ans, j’ai choisi de faire de la musique. J’étais très mauvais élève, j’ai fait plein de métiers avant de faire de la musique. Un jour je me suis retrouvé au chômage, j’avais beaucoup de temps pour jouer. On m’a engagé dans des petits groupes, et à partir de là, je n’ai jamais arrêté. Je suis devenu musicien professionnel.

 

 

A quel âge avez-vous joué pour la 1ère fois en public ? C’était vers 9 ans. A l’école de musique, il y avait des petites auditions. Après, au collège, je faisais parti d’un groupe avec des gens qui faisaient du cirque. On était accompagné par les professeurs et on allait faire des petits spectacles. J’ai fait mon premier concert vers 25 ans.

 

Avez vous eu le trac ? Avez vous encore le trac aujourd'hui ? Le trac, on l’a toujours. Même ce matin, j’avais le trac avant de jouer devant vous. C’est important d’avoir le trac, cela permet de faire monter la concentration, c’est l’adrénaline. Ce n’est pas forcément agréable mais c’est nécessaire.

 

Quand et comment vous êtes-vous rencontrés  et depuis combien de temps jouez-vous ensemble ? On s’est rencontré il y a 6 ans. On était dans une réunion avec plusieurs musiciens qui venaient d’endroits différents de France. J’ai entendu Julie improviser avec sa voix. Je suis allé la voir et je lui ai demandé si ça l’intéressait de travailler avec un instrument comme le mien. C’est comme ça que l’on a commencé.

 

Pourquoi avez-vous décidé de monter ce groupe à 2 et non pas à 3 ? Au départ on s’était dit que cela serait bien  d’être 3. On avait pensé à un percussionniste. Mais finalement, on a déjà plein de choses à explorer à deux et on a trouvé un équilibre. En plus, en ce moment, ce n’est pas facile de vendre des concerts donc plus le groupe est gros, plus c’est difficile. A deux, c’est une forme un peu plus souple. 

 

Pourquoi avez-vous choisi Artho Duo comme nom ? Dans ArthoDuo, il y a ar et moi je m’appelle Julie Garnier. Dans Artho, il y a aussi  tho et Marc s’appelle Marc Anthony. On a combiné les 2 syllabes. Il y a aussi la référence à Antonin Artaud qui est un poète du 20ème siècle.  On a repris beaucoup de ses textes dans notre spectacle. 

 

 

Combien de temps avez vous eu besoin pour créer et répéter le spectacle ? Ça ne se fait pas  en une fois, il a fallu plusieurs mois d’autant plus qu’on n est pas tout le temps ensemble car moi j’habite à Bourg en Bresse et Marc habite en Bretagne. Donc des fois on se voit 5 jours d’affilé pour travailler puis on ne se voit pas pendant 1 mois.

 

De quoi vous êtes-vous inspiré pour le créer ? Il a fallu d’abord découvrir l’instrument de l’autre, voir ce qu’on pouvait faire avec, quelles étaient toutes les possibilités. C’est comme si tu renverses ta grosse boite de legos par terre et tu te dis voilà, avec tout ça, qu’est ce que je peux faire ? Au départ, on explore, on assemble, on regarde ce qui peut être intéressant. Pas à pas on avance et au bout d’un moment, on a de quoi faire un concert. On avait chacun des choses qu’on aimait bien jouer. On a fait des essais sur des morceaux pour trouver ce qui marchait bien. On a tâtonné, on a essayé plein de choses.

 

Combien avez-vous déjà fait de concerts ? On en a fait une 20ène mais on aimerait bien en faire plus.

 

En moyenne, avant la COVID, combien de représentations donniez vous par mois ? Parfois on n’en avait pas pendant plusieurs mois de suite. C’est très irrégulier. L’été il y a plus de possibilités de faire des concerts que l’hiver. C’est pourquoi on a décidé de faire des concerts dans le circuit des JMF. Cela permet d’en faire toute l’année

 

Est-ce que vous avez fait des spectacles avec d'autres artistes ? On a chacun d’autres groupes, je joue dans 5 autres groupes, c’est des duos, des trios. Comme on ne peut pas avoir suffisamment de travail avec un seul groupe, on est obligé de travailler dans plusieurs groupes.  Je fais de la musique pour faire danser les gens (des bals). Je travaille aussi avec un conteur, un chanteur et des chanteuses. On multiplie les propositions. 

 

Faites vous aussi des spectacles en solo ? Je n’en fais pas souvent, j’avais fait un spectacle pour chanter dans les églises. J’en ai fait à une époque mais c’est assez difficile de faire des concerts tout seul, ça demande beaucoup d’énergie. 

 

Gagnez vous beaucoup d’argent ? Ça dépend ce qu’on appelle être bien payé. Le métier de musicien n’est pas un métier où on gagne énormément d’argent mais on arrive à en vivre décemment. On a le statut d’intermittent du spectacle. Si tu veux vraiment gagner beaucoup d’argent  (4000 euros par mois), il faut faire un autre métier. 

 

Est-ce que vous voyagez beaucoup ? Oui, on est souvent en déplacement et cela peut durer plusieurs jours. Avec notre duo, on n’a fait que la France mais sur d’autres spectacles je suis déjà allé au Canada, en Israël…

 

Est-ce qu'on vous demande souvent des autographes ? Non, on ne nous demande pas souvent des autographes. 

 

 

Quel style de musique jouez-vous ? C’est un mélange de musique traditionnelle, de composition, d’improvisation et de création.